Chapitre premier
L’épais drap noir de la chaude nuit couvrait le ciel parsemé d’étoile. Le sol était habillé d’une haute herbe sur un terrain plat et quelques arbres jonchaient ici et là le paisible paysage, les feuilles tremblotant sous le faible vent du soir. Une Lune lumineuse se cachait derrière les pics d’un sapin, dressé tel un monarque dans la dense forêt. Serpentant entre les galets, une rivière coulait harmonieusement, coupé par un pont rudimentaire aux barreaux de bois abîmés. Des rochers moussus couvraient les bordures de l’eau, comme s’ils protégeaient la source fraîche de la faune présentement endormit, aucune forme de vie ne dérangeait le paysage angélique.
Et soudain, le silence fut brisé.
Des pas lourds traversaient brusquement la forêt et une haute ombre émergea d’entre les arbres. Un souffle rapide, nerveux, s’y dégageait. La silhouette bondit à plat ventre sur le sol, comme frappé par une éclair, et ne bougea plus. Après de bref instants cloué au sol, elle rampa lentement vers le court pont, traversant la fine rivière. L’ombre s’adossa à un barreau, la respiration haletante. Dans les rayons de la Lune, le visage d’un homme couvert de sueur se détacha de la pénombre. Seul sa tête bougeait, son regard observant rapidement chaque recoins du site. Une tête au cheveux à ras surmontait un immense corps métallique, couleur de suis. Le blindage était si grand, qu’il aurait pu être faire la largeur de deux hommes. Seul le crâne était à nue, et de chaque côté était posé de grandes épaulettes en demi-cercle, orné d’une insigne bleue, en forme de main. Une longue courroie de cuir se tenait sur une de ses fortes épaules, rattachée à une arme derrière son dos posé contre le pont. Elle se résumait à une longue crosse en forme de V, et d’une poignée unique de la grosseur d’un poing. Le canon était fin, reposant sur une monture de métal, et trois cartouches cylindriques étaient glissées dans des chargeurs, sur le côté droit de l’arme. L’homme qui était resté immobile remua doucement le bras pour s’emparer du fusil. Lorsqu’il eut touché le métal froid, un bruit près de lui le figea une nouvelle fois. Il posa son regard craintif vers l’arbre qui venait de remuer. Le silence était angoissant, et une seconde ombre se divulgua de l’orée noire. Elle scrutait le sol, parcourant l’herbe avec le bout d’un canon, comme si elle cherchait ou poursuivait quelque chose. L’homme près du pont, ayant aperçu ce qui l’avait tiré de ses pensées, se leva instantanément et tira aveuglement vers la silhouette. Des tirs sporadiques verts s’y dégagea, et frappa violemment le corps qui tomba à genoux, une fumée s'extrayait des nombreuses cavités ensanglantées. Il hurlait horriblement. On entendait maintenant que de faibles râles, gorge obstruée par le sang. La tête s’écroula finalement sur les abords de la rivière, où l’eau continuait de couler innocemment , formant un petit filet rougeâtre.
Six traits de lumières apparurent subitement, effaçant aussitôt le calme paysage, emportant ainsi le cadavre dans un nuage d’étincelles bleutées. L’homme à l’armure était à genoux au sol devenu métallique, son arme vidée derrière son dos parcouru de longues éraflures. Il avait une main au dessus de ses yeux meurtris à la forte lumière. Puis sa vision s’habitua, en même temps que ses esprits. Où les arbres et l’herbe étaient il y a quelque instant, où il y avait le pont, et l’ombre, étaient maintenant remplacé par une petite salle de haut plafond, illuminée par d’aveuglantes lumières. Muscles endoloris, il serra les dents lorsqu’il se releva finalement tant bien que mal sur ses jambes. La pièce n’avait aucun ameublement, seulement une porte rectangulaire formée de quatre deltas, et d’une grande fenêtre située au plus haut du mur en façade de l’entrée. On ne pouvait rien distinguer en travers de celle-ci.
Un crissement se fit entendre. L’homme sursauta. Une voix mécanique parcourue la pièce :
- L’entraînement est terminé, soldat Regans. Vous pouvez quitter la Barrière, le Colonel vous attend à la sortie.
Barrière, entraînement, Regans ? La voix qui l’avait interpellée disait ces mots comme s’il devait en comprendre le sens. Or, un grand vide habitait sa tête, comme si tout le savoir de son cerveau s’était dissipé, mais pourtant toujours si commun.
Regans avança calmement vers la porte. De plus près, on pouvait distinguer un cercle à l’intersection des quatre triangles, orné à son centre par une main bleue ouverte. L’homme regarda son épaulette décorée du même motif. Sur la paume de cette main, un U y était discrètement incrusté. Regans détourna à nouveau son attention sur la sortie, puis, à quelques pas de celle-ci, les pointes se détachèrent en un éclair du disque, et se glissèrent dans le mur. Le soldat consterné, continua finalement sa marche vers la vérité.
En franchissant le seuil l’ouverture, Regans pénétra dans une étrange pièce, mais pourtant si familière. Les seules images que le soldat pouvait se remémorer se terminaient ici. La chambre était également de très haut plafond, mais contrairement à celui de la Barrière, il était circulaire et en ogive. Un appareil cylindrique se complétant par une haute antenne était installé au centre de la pièce, des éclairs bleues grondaient ardemment dans cinq anneaux de métal. Les filaments électriques se perdaient à son bout, d’où des centaines de fils s’y reliaient telle une toile d’araignée. Ils étaient joints à d’étranges capsules, certaines olivâtres, d’autres éteintes. On en comptait huit, divisé par deux au pourtour de la pièce. Entre chaque paires, il y avait une portes à deltas s’ouvrant de temps à autre, laissant passer plusieurs individus déambulant d’un pas rapide, et habillés de saros orangés. Devant les tubes vitrés, de longs bureaux surmontés de nombreuses machine et écrans étaient occupé par d’autre hommes, parcourant hâtivement leur yeux sur les dispositifs. L’endroit était relativement calme, quoi que dérangé par les allées et venues et des éclats bleutés qui continuait de gronder sur l’engin au centre. Le sol était argenté, formé d’un assemblage de triangles en mosaïque. Lorsque Regans passa devant les hommes chuchotant et pointant de temps à autre les capsules, il levèrent un regard stupéfait vers le blindé qui produisait des cliquetis à chaque pas. Ils hochèrent brièvement la tête, puis se remirent à leurs écrans, pendant que Regans s’approchait d’un homme perché près de l’engin électrisé, mains derrière le dos. Il portait un habit kaki se résumant à cinq boutons noirs de la taille d’un bouchon, ainsi que de deux poches discrète sur le torse, d’où pendait six petites médailles. Sur chacune des épaules, quatre halos noirs s’emboîtaient les uns dans les autres, formant l’image d’un cyclone. Son visage fut parcouru d’un large sourire lorsqu’il aperçut Regans. Celui-ci parcourait encore sa vision sur cet endroit si familier, et si lointain pourtant. C’est lorsqu’il aperçut que l’homme décoré de médailles s’avançait hâtivement vers lui, qu’il détacha son regard d’une capsule rouge, la seule.
- Vous vous en êtes sortis indemne, soldat Regans, c’est remarquable, finit-il par dire en posant une forte main sur son épaulette en demi-sphère. Je suis le Colonel Buord. Oui, comme le Perforateur Buord VI, mais ça, vous l’avez oublié. Venez, on parlera de votre aventure dans la Barrière à mon bureau.
De plus près, le Colonel était âgé, peut-être dans la cinquantaine. De forte carrure, il semblait tout de même en parfaite forme. Des yeux fatigués se terminaient par de fines rides, et une longue cicatrice parcourait sa tempe jusqu’à sa joue d’où la peau refermé semblait suturé par des ficelles. Il présentait de court cheveux gris, surmonté d’une casquette militaire kaki, épousant avec le reste de du vêtement et d’une moustache jaunie par le tabac. Au centre de la coiffe, la même main ouverte était brodée en noir, et le U, en blanc.
Buord se dirigea vers la porte deltas, en même temps que Regans, suivant le pas. Il n’était pas craintif, mais le grand vide qui l’habitait l’irritait, il ne parvenait pas a se souvenir de quelque chose à bord ce cet immense monstre de métal, sa mémoire débutait et finissait clairement qu’à l’intérieur de la Barrière. Ils parcoururent quelques couloirs dépourvus d’ameublements, seulement quelques lumières à même le sol.
- Pour répondre à certaines de tes questions, nous avons pieds sur un Astronef Anti-Récepteur, dit Buord d’un air absent, tâtant l’une de ses médaille en forme d’octogone, le deuxième de sa lignée. Nous nous en servons principalement pour effectuer nos recherches, et comme son nom l’indique, il empêche les courts-circuits ou problèmes électriques qui pourraient endommagé le matériel de laboratoire. Perdre tant d’années de recherche serait … désagréable. Nous éclairons donc les pièces avec de simples lampes, c’est supportable.
Le Colonel fit une pause dans sa phrase, tout en lâchant la pièce octogonale. Regans tentait de comprendre le sens des mots, pendant qu’il analysait chaque objets qu’il citait. Ils passèrent le seuil d’une porte à deltas.
- La seule source d’énergie se trouve dans La Salle Corpusculaires, ou si tu préfères, l’Avant-poste de la Barrière. Elle génère toute la force pour pouvoir pénétrer dans le nouveau monde que tu as vus et ressortit. Les hommes aux habits orangés sont des Chercheurs, de grands érudits, très important ici. Indispensable je dois dire. Ce sont eux qui étudient la transplantation dans un nouveau monde, afin d’en oublier le premier détruit par les guerres. Aucune n’est inhabité, et les conflits sont partout. Le but de notre projet est donc l’habitation d’un monde inconnu des hommes. Un monde parfait. Mais les dangers sont grands, principalement à l’entrée dans la Barrière. Les cellules sont détachées du corps du Voyageur, puis reconstruites dans le nouveau monde. Le problème : les fragments d’ADN sont reconstitués aléatoirement lors de l’arrivée dans la Barrière. Nous avons eu huit résultats génétiquement identiques, les mille autres, perdus. Parmis les huit résultats positifs trois en sont morts, tu es le seul à être revenu. Dans les huit capsules, les éteintes représentent les âmes défuntes, les vertes les résultats toujours attaché à la Barrière, et l’unique rouge, toi. Dès que nous avons aperçu l’éclat rouge tant souhaité, nous étions infiniment content et fier. Après cinquante-cinq années de recherches, nous étions surtout fier. Entre ton départ de la Barrière, il passa près de cinq années. Bien sûr, avec le voyage des cellules, ta mémoire c’est … Dégradé. Ce fut le prix à payer pour traverser dans un autre monde. Un prix difficile, mais non sans courage, nous t’en sommes éternellement reconnaissant. Maintenant, assied-toi.
L’esprit pensif, Regans avait oublié qu’il avait pénétré dans le bureau du Colonel. L’endroit était encombré d’innombrables cadres, et de mémoires de guerre, posées sur des étagères clouées aux murs. Les peintures d’anciens vétérans de l’Union et de ministres coiffés élégamment pendaient l’un à côté de l’autre sur toute la longueur de la pièce, telle un papier-peint. Le plancher, contrairement au reste du vaisseau, était constitué d’un magnifique bois vernis. Les murs étaient d’un charmant rouge vin, s’agençant admirablement avec le reste de la pièce; un bureau en forme de croissant dominait la pièce, où derrière était assis Buord sur un luxueux fauteuil, mains jointes, sourire aux lèvres. On voyait qu’il était fier de sa chambre, ou peut-être qu’il avait décelé dans le visage de Regans, l’admiration qu’il dégageait. Sur le bureau, une petite lampe reposait à la gauche du Colonel comme étant le seul objet sur celle-ci, hormis quelques documents rangés à la perfection. En façade du croissant de bois, une petite chaise était installé, légèrement de travers, comme si quelqu’un était partit rapidement dans une colère. Regans s’y assied, mais la grande armure qu’il portait toujours l’empêchait de s’y rentrer complètement. Le Colonel détacha ses mains, puis ouvrit un tiroir avant d’y plonger la main.
- Cigarette ? dit-il en retirant de sa poche un briquet doré.
- Merci, Colonel.
Buord souffla une nuage de fumée, tout en tournant habillement la fine cigarette entre sa main. Il se mordit la lèvre, le regard sur l’objet qu’il tournoyait telle un crayon.
- Avez-vous été touché par l’un d’eux, soldat Regans, souffla-t-il sans lui porté un regard.
- Je crains ne pas comprendre, Colonel. De qui parlez-vous ?
Le Colonel se releva brusquement en écrasant violemment sa cigarette dans un cendrier. Il marcha lentement vers le visage peint d’un homme aux yeux sévères, petite moustache sous un nez pointu. Une longue chevelure blanche était attachée derrière sa nuque. Mains dans ses poches kaki, il contemplait le visage, dos à un Regans interrogateur. Il resta un moment ainsi, puis retira subitement sa casquette et la jeta plus loin.
- Je vous ai mentis, Regans. Le Nouveau Monde n’est pas inhabité. Les résultats positifs ne sont pas morts par hasard.
Il quitta la peinture pour aller reprendre sa casquette au sol. Il passa légèrement ses doigts au pourtour de la Main de l’Union.
- Cet endroit est la barrière entre la réalité et l’irréelle. Ou plus connu comme le rêve. Comme je vous l’ai déjà dit, nous voulions le monde parfait, se transplanter dans un rêve, vous comprenez. Or, quand je me suis rendu compte que les résultats positifs, que les cellules humaines que j’avaient reconstruite dans le Nouveau Monde se mourraient, j’ai soupçonné le pire. Un corps est revenu du Voyage, sous forme de cadavre, déformé par l’ADN corrompu. Mais ça, s’était prévu à la base, c’était prévu… Mais ça, putin, c’était pas prévu.
Il plongea une nouvelle fois la main dans sa poche et pris l’alliage d’or. Buord ouvrit le tiroir et retira une seconde cigarette qu’il alluma, avant d’envoyer une bouffée dans le visage de Regans. Il passa nerveusement sa main dans ses cheveux.
- Le corps était troué de balle. Nous avons pensé à une mutation génétique des premiers sujets. Il y avait aussi des femmes. En cinquante-cinq années, la naissance d’une nouvelle forme de vie est fortement possible. Si c’était le cas et qu’il s’échappaient de la Barrière …
Il échappa trois nouveaux spores de fumée avant d’écrasé le tabac dans le tas de cendre.
- Les cinq-mille passagers mourraient, Regans. Ce vaisseau est fait pour la recherche, mais des gens habitent ici, aucun ne tient une arme. Nous n’avons qu’une escorte de quelques soldats, la plupart sont que des bleus. Si ces enfoirés se sont reproduit, ils nous buterons tous.
Une nouvelle fois, le Colonel se releva promptement, et se dirigea vers une étagère de bois. Il retira un lourd porte-clef, et ouvrit la première case. Il feuilletait ce qui semblait être des documents. Regans était quant à lui resté silencieux. Peut-être que Buord lui avait révélé plus qu’il devait en dire. Il ne savait pas quoi en penser. Logiquement, la destruction du projet reliant le réel au irréelle était la meilleur solution. S’il disait vrai sur la nouvelle civilisation génétiquement crée par des particules humaines, la Barrière devait être brisé.
Le Colonel délogea une chemise du tiroir, puis le referma brutalement avant de lancer le dossier sur le bureau en croissant, d’où quelques feuilles volèrent au sol, Buord ne s’en préoccupa point. Il posa son index sur la première page d’un épais paquet et s’exclama avec neutralité :
- Gareon Vilish, de la galaxie Kiolee. Planète indépendante, habitée par une pognée de Vilisiens. Climat relativement chaud, terrain dense en forêt, montagneux. Histoire peu surprenante ; guerres civiles, religion stricte, culture distincte aux planètes gareoniennes, politique monarchiste.
Il fit pause et plissa sévèrement le front. Il s'avança vers le document comme s’il avait du mal à lire de petits caractères. Il saisit un stylo onéreux, et écrit quelques lignes sous une illustration de Vilish, et releva les yeux vers Regans. Celui-ci pouvait entrapercevoir un demi-sourire.
- C’est la planète la plus près de notre position, nous devons nous y poser. Nous sommes plus quand pénurie de provision. Or, je ne sais comment les compagnies de Vilisiens réagiront à notre arrivée. Ils ont de piètres armements, nous avons de piètres soldas. Mais il nous gagne en nombre, nous resterons dans l’Astronef pendant que des soldats iront prendre le nécessaire à Yoré, la ville mère de Vilish. Vous serez commander par le Lieutenant Sorez, peut-être le seul susceptible de tuer quelques Vilisiens si ça tourne mal. Suivez-le et obéissez-lui. Vous serez induit dans le 20ieme régiment de la GDRI.
Regans lança un regard interrogateur au Colonel, celui-ci regarda au ciel avec un sourire.
- Garde Des Recherches Intergalactiques, ils sont très peu nombreux, car ils ne servent qu’à défendre les embarcations de recherches. Le régiment de l’Ark-3, la matricule de cet Astronef A-R, s’empressa-t-il de répondre au second regard de Regans, comporte 25 soldats actifs, mais on vous en dira plus long sur ce sujet à la Caserne.
Il griffonna quelques lignes sur le documents, en se passant tranquillement un doigt sur sa moustache.
- Dès ce soir, j’enverrai un télégramme pour les avertir de notre arrivée au Cacique, équivalent à un Capitaine dans l’Union. Or, ils ne peuvent transmettre une réponse à l’Astronef, nous serons s’ils sont réjouis de nous voir sur place. Ou pas.
Regans jura intérieurement. Épuisé de son voyage dans la Barrière, le Colonel l’affectait à une nouvelle mission avec un regroupement d’incapable. Pas que ça, il n’était qu’une dizaine, et d’après Buord, seul ce Sorez semblait potentiellement profitable, selon l’avis du Colonel. Il souhaita que les Vilisiens seraient pacifiques. Cependant, Regans trouvait que la mission était mystérieuse. Habituellement, l’intégralité de la flotte de l’Union comprenait de nombreuses machines autonomes pour concevoir des provisions pour des années entières. Si ces vaisseaux n’en contenaient pas, ils possédaient alors des quantités d’approvisionnements interminables, Regans se souvenait de ce point.
- Je sais que l’objectif est un peu précipité. C’est aussi mon avis. Mais ça prouvera votre valeur, s’esclaffa-t-il avant d’éclaté d’un grand rire, et je me fout si ça vous gène ou pas, vous sauterez sur Vilish.
Il se leva en prenant le temps de replacer convenablement son fauteuil noir luisant de propreté, puis, ajustant sa casquette sur sa tête, il se dirigea vers la sortie, sans prêter une nouvelle fois un attention sur l’homme au blindage de jais. Il s’accota sur le seuil de la porte et alluma une nouvelle cigarette, avant de remettre le briquet dans la poche de son treillis kaki.
- Nous serons sur Vilish dans cinq jours.
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