Mais qu'est-ce que vous avez foutu, Shepard ?

Sous-sol du camp Discipline, le 21 septembre 2528, 18H45:

"Vous êtes fier de vous ? Vous croyez que ça me plait de vous faire la morale ? Vous avez failli faire échouer la mission...

Je l'écoute pas, je l'écoute plus, je sais très bien ce que j'ai fait. Dans cette cave miteuse du camp Discipline, dans lequel j'ai été jeté comme une bête de foire qu'on fait rentrer dans sa cage, je repense à ce que j'ai fait...


Frégate de l'In Amber Clad de l'UNSC , le 19 septembre 2528, 14H23, heure terrienne :

Les rations spatiales m'avaient foutu la chiasse, puis m'ont cloué au lit avec l'aide d'une grippe à la con, conséquence de la traversée près d'une naine brune qui dégageaient des radiations contre lesquelles je suis jamais allé me faire vacciner. Je me faisait chier, seul, emprisonné sous les draps de l'infirmerie, c'était sans doute trop bordélique dans mes quartiers pour qu'on m'y amène sans craindre que je choppe encore la crève. Des gars étaient venus me voir, des potes, des "collègues", des frères d'armes si on veut rentrer dans le grand guignolesque des films africains de nos jours. Sans déconner, je regrette Holywood, car les films de studios africains boycottés par des gros tas de frics américains n'ont jamais donné grand-chose. Les westerns d'antan, c'était cool ça. Les héros, c'étaient pas des gamins androgynes de 15 ans, 'étaient des durs, des vrais, qu'avaient la classe de Clint Eastwood ou de Chuck Norris à la rigueur. Et Stallone ? On s'en souvient pas de Stallone. Mais les plus cons des cinéastes japonais, indiens, européens, africains et tout le tralala ont vraiment ridiculisé le cinéma.

Je méditais encore là-dessus lorsque sonne l'alarme. Toute la salle devient rouge, éclairée seulement par la lumière d'alarme, comme si le bruit aigu suffisait pas tiens !

"Alerte ! Le vaisseau est attaqué ! Je répète : le vaisseau est attaqué !"

Et bin moi qui m'emmerdais... Quand j'ai débarqué dans cette maudite frégate, j'ai toujours cru que j'allais me marrer comme pas permis, que j'allais dégommer de l'alien à foison sans aucune égratignure et là, je me retrouve dans l'infirmerie à écouter les alarmes et à me retenir de lâcher une caisse, sans doute que ça activerait l'alarme incendie, avec la gastro que j'ai.
Et puis merde ! Je me lève avec toute la peine du monde et traverse les couloirs un à un en serrant les fesses jusqu'à arriver jusqu'au pont, grande insolence car je ne suis pas autorisé à y aller, bien sûr. La réaction se présente déjà, celle du commandant qui m'engueule à ce moment présent, dans le camp discipline, qui à ce moment là, était loin de se douter de ce qui allait se passer ensuite :

"Shepard ? Mais qu'est-ce que vous faites là ?"

"Je me demande juste qui nous attaque, commandant."

"On sait pas encore ! L'ennemi est en furtif ! Mais c'est sans doute les..."

"Covenant ! Frégate Covenant, commandant !" l'interrompt une des ingénieurs à bord, responsable des liaison radar.

"Je m'en doutais ! Activez les défenses primaires standards !"

Chaque ingénieur de bord commence à appuyer sur des foules de boutons similaires pendant un bref instant. Cet instant terminé, déjà le rapport :

"Canons DCA opérationnels, extériorisation du champ gravitationnel, bouclier à 75%."

"Canons DCA, feu !"

Des bruits sourd se font entendre au delà de la coque, le combat est engagé. Mais la réponse du vaisseau ne se fait pas attendre et les premières secousses se font déjà sentir.

"Boucliers à 47% ! Dommages adverses : néant ! Leurs boucliers sont plus performants que les nôtres !"

"Continuez de tirer ! Changement de cap ! Manœuvre évasive !"