[Salles d'armes] Gloire et Honneur (Ouvert a tout hérétique)

Gloire et honneur

« - Concentrez-vous, vous êtes notre bras armé, si vous faiblissez, nous faiblissons tous ! »

Le fracas des lames énergétiques résonnait dans l’air. Les grognements sourds et les cris de guerre retentissaient dans les énormes couloirs bordant la salle d’armes. Des bruits de lutte résonnaient aussi et les échos des tirs faisaient croire a une scène de bataille glorieuse, mais il n’en étais rien. Surplombant l’arène d’entrainement, les hall de tir et les cercles de lutte, une silhouette massive drapée d’une armure de jais et d’or, des yeux émeraudes luisants. Le Maître des Opérations Terrestres s’occupait de l’entrainement de guerriers ayant fraichement rejoins la flotte. Régnant sur son royaume se limitait aux salles d’armes depuis son trône anti-gravité, Khor veillait a ce que le bras des jeunes illuminés ne soit pas faible et qu’ils ne craignent pas la mort. Que ces guerriers avaient encore la tradition ancestrale dans leurs sang et que leurs honneur n’était pas vain et brûlait encore de la flamme de l’espoir.

Certains, affaiblis, tenaient leurs lames d’une manière discutable, bien que forts de leurs dévotions, la faiblesse de leurs chair après que le sang et l’honneur de ces guerrier ait été versé sur d’innombrables mondes. L’élite, de son côté, regardait avec un léger dédain ces combattant, bien qu’admirant leurs convictions, ils avaient failli a mourir dans l’honneur comme lui. Mais au lieu de laver leurs honneur en se suicidant, ils avaient choisi de combattre encore et toujours. Pour retrouver ce qu’ils avaient perdus injustement des mains des prophètes et des hautes sphères du Covenant.

Ironiquement, c’étais le message qu’avait adressé a certains des frères qu’il avait convaincu de rejoindre. Le droit de se battre a nouveau et de laver leurs échecs passés en tentant de faire ouvrir les yeux aux frères encore sous le poing tyrannique du Triumvirat et du haut concile. Et peut être certains des Sangheilis qui désiraient de nouveaux resservir les Hiérarques et le concile.

« - Assez ! Assez… Vous savez-vous défendre mais vous vous battez comme des sauvages ! Vous êtes d’anciens vétérans, comme nous tous. Nous avons tous rompu le traité de l’union pour en arriver ou nous sommes. Mais nous devons montrer aux Hiérarques et au Concile que nous n’avons pas oublié qui nous sommes ! Nous sommes des êtres civilisés ! Pas comme ces macaques de Jiralhanae. Montrons que nous tenons nos traditions et notre honneur a cœur ! Vous vous revendiquez comme guerriers ? Prouvez-le ! »

Ainsi, sous l’injonction puissante du vétéran de milles et un champs de bataille, parvenait a rétablir l’ordre. Et les cris de guerre, les tirs résonnant dans les éternels coursives des vaisseaux se muèrent en cris puissants, et les coups résonnaient a une cadence militaire. Les épéistes se battaient enfin avec l’honneur qui faisais la gloire de leur race. Les tireurs marquèrent au but. Des silhouettes familières lui apparurent de temps en temps, se remémorant des combats millénaires, et les démons d’autrefois enfouis sous les décombres de la « Décadente » lui susurraient des souvenirs atroces. D’anciennes monstruosités, massacrées milles et une fois a coup d’épées. Et une fois l’épée vidée de sa chaleur purificatrice, a coup de poing, d’armes improvisées. Il faisait partis des rares survivants de cet enfer. Tant de morts et si peu de considération. Qu’étaient-ils vraiment ? Des fous en cherche d’un but pour leurs vie misérable ? De grands guerriers en quête de rédemption et d’honneurs perdus ? La réponse lui sauta a la figure. Ils n’étaient peut-être plus rien, mais étaient devenus beaucoup plus que ce qu’ils étaient avant. Libérés de l’oppression des prophètes et du Grand Voyage. Ils n’étaient plus ce que les humains nommaient craintivement les « Élites », mais ils étaient redevenus ce qu’ils avaient abandonné des cycles, des décades, des éons auparavant. Ils étaient redevenus Sangheilis. Des conservateurs, des guerriers qui prédominaient l’honneur avant leurs vie et non plus les rares Zealots qui combattent tant bien que mal les idéaux de guerre des Shan’Shyuum a la tête du concile. Galvanisé par ce noble et juste sentiment. Khor se dressa de son imposante stature. Et leva le bras en guise de reconnaissance envers ces guerriers qui avaient réussis a redonner un sens a sa vie, un sens autre que le massacre au nom des Covenants. Ils lui avaient redonné ce qu’il avait perdu dans le délire des Prophètes, une fratrie. Des huit grands guerriers qu’il avait côtoyé, trois restaient en vie. Toha ‘Okonom, Vhell ‘Sulnomee.. Les autres ayant été massacrés par leurs clan suite a leur présumée trahison.

« Nous sommes des Sangheilis ! Le bras armé de la vérité ! Soyons en fier mes frères ! Renforçons nous et laissons la vérité éclater au grand jour ! Au prix de notre vie ! Rendons l‘honneur a nos lignées et rachetons le sang versé sur les milliers de champ de bataille que nous avons parcourus ! Pour Sangheilios ! Pour Balhalo ! Pour nos frères et nos clans ! »

« - Marchez un instant a mes côtés, Khor. »

Le géant, veillant toujours sur ces frères d’armes, leva la tête, interpelé, regardant par-dessus son épaule il reconnu une silhouette… Familière. La stature humble d’un vieux compagnon de guerre. Avec qui il avais traversé le feu et la glace.

« - Mon frère ? Je n’y crois pas, je te croyais… »

Quittant la salle d’armes, marchant calmement a travers les éternels couloirs du Zeal of Midnight, les deux frères discutaient, argumentaient et débattaient quand a leurs avenir. Ils parlaient de leur passé commun. Se taisant quand se profilaient les silhouettes de guerriers sur leurs chemin frappant leurs torses de leur poing fermé en inclinant la tête, en guise de salut. Remémorant les anciens combats, les moments qui les avaient fait hurler de rage ainsi que les horreurs qu’ils avaient affrontés, toujours et toujours. Leurs guerre n’avais jamais pris fin. Entrant dans la salle d’observation, le colosse s’arrêta et regarda vers la flotte qui voyageais dans l’espace, les étoiles scintillant, messages du passé. Se sentant nostalgique, il croisa les bras. Sa planète natale, Sangheilios, lui manquait terriblement.

« - Pense-tu… Osa finalement Khor. Qu’un jour, nous allons pouvoir retoucher la pierre chauffée par le soleil sans être pourchassé par les notres ?

- A quoi pense-tu, mon frère ? Je sens de la tristesse dans tes mots. Dit le vieux compagnon d’armes.

- Le soleil, les sables chauds… La pierre sous mes pas, l‘odeur de la terre brûlante et le plaisir de rafraichir son gosier après des heures d‘enseignements a ceux qui ne sont pas encore nés. Ceux sous lesquels nous nous sommes perfectionnés, ceux sous lesquels nous avons enseigné. Continua le colosse.

- Tu n’es pas le seul, je suis retourné là bas. Mon clan m’a renié et tu le sais. Je les comprends, notre honneur a été sali par les accusations des Hiérarques, alors que nous avons offert notre sang a d’innombrables terres et que nos bras ont toujours été forts dans le cœur du champ d’honneur. Lança le compagnon

- As-tu revu les spires d’Iruiru, l’éternel collège de guerre ? Tes pieds on-ils refoulé les monts de Kolaar ? Comment étais-ce ? Quelles sensations as-tu revécu en revoyant le monde que nous avons du abandonner.

- Mon cœur a pleuré, mais je me devais de rester humble et d’honorer mes ancêtres, Khor. Tu devrais faire de même et garder le cœur haut, arrêter de regarder vers le passé et de t‘oublier dans les fantômes que tu devrais laisser se reposer. Tu as l‘honneur de mener ces guerriers, sois en fier. Gronda le vieux compagnon

- Je ne peux pas vous oublier tous, je t’ai vu disparaitre, je t’ai vu t’effacer dans le temps et je croyais que plus jamais je n’allais pouvoir te revoir. Confia le colosse

- Tu sais très bien que la décision de me revoir ne t’incombe pas.

- Mais tu as disparu, sur Harvest, j‘ai vu s‘éteindre la flamme en toi. Comment peux-tu toujours être là, face a moi. Aurais-je perdu la raison ? Guide moi mon frère, comme tu l‘a toujours fait. Implora le guerrier

- Ceux qui ont combattu a tes côtés et se sont éteins veillent sur toi depuis les firmaments, ils nous attendent sur le chemin du grand voyage, mais ils refuseront surement de l‘emprunter aux côtés des Hiérarques, ils t‘incombe la responsabilité de faire comprendre a nos semblables ce que nous sommes. Ce que nous devons faire. Pour que notre avenir sois plus radieux, a un tel point qu’il dépasserait l’entendement. Dit la silhouette, en se redressant

- Merci Toha, tes conseils sont sages et clairvoyants, tu aurais fait un excellent Kaïdon, les anciens du clan Okonom’ ont été injustes avec toi, ils ont souillé un honneur parfait, tu n‘a pas mérité ça.

- Le passé est immuable. Conclua le vieux frère d’armes a la cicatrice »

La porte de la passerelle s’ouvrit soudainement, un guerrier vétéran, s’approcha et regarda Khor, seul, bras croisés qui contemplais le vide spatial. Il s’approcha de lui et toucha son épaule d’une main reposante.

« - C’est une vue intrigante n’est-ce pas mon ami ? Commença le guerrier

- Tu n’en imagine qu’une once, Roah, j’ai vu des étoiles qu’aucun d’entre vous n’a vu, les explosions plasmique illuminant l’espace a jamais. Mais dit moi, mon ami. Que pense-tu de notre cause ? »

L’armure, cette couche de métal qui protège le corps des coups et des blessures. Cette armure, celle qu’il avais porté pendant plus de six ans sans jamais l’entretenir. Il la regarda. Avec intérêt, la détaillant de ces yeux. Elle était belle, balafrée, mais belle. Peut-être sa meilleure amie, en fin de compte. Elle seule avais su le protéger toute ces années, avais sur préserver son honneur. L’armure avais été modifiée depuis son intégration dans les armées hérétiques. Une lampe avais été ajoutée. Autrefois noire, elle fut striée du jaune caractéristique de la flotte. Peut être le bouclier étais-il endommagé, depuis le temps ?

« - Il n’y’a qu’une seule manière d‘être certain. Conclu Khor »

Laissant ces yeux experts parcourir l’armure. Il l’activa, le bruit du bouclier énergétique chargeant et la batterie s’allumant en un vrombissement électrique mille fois écouté par le guerrier. Glissant ces mains le long du réceptacle contenant son armure. Il pris la poignée accrochée a une sorte de batterie ronde. Attendant les deux bips signalant que sa lame pouvais être retirée. Il la regarda et l’activa. Le claquement brutal du plasma prenant forme. Khor dressa l’épée devant lui. Fit un mouvement, bandant ces muscles, déployant ces épaules et contractant les muscles du bassin avant de fendre l’air d’un mouvement précis et trop vif pour l’œil inexpérimenté. Soufflant lourdement. Le combattant fit un mouvement rotatif, fendant l’air de sa lame, le coup porté ricocha contre une surface en un claquement énergétique strident.

« - Elle est toujours forte. Dit le colosse, satisfait

- Maître d’armes ? »

Une voix résonna dans son dos. Se redressant, éteignant sa lame. Le guerrier se dressa de sa stature, se tournant lentement vers l’interlocuteur sauvage. Son air sévère pris place. L’air qui allais si bien sur son visage vieilli par les combats. Un claquement de mandibule connu de ces pairs lui échappa.

« - Parles, Maar, sans craintes. Lâcha brutalement le guerrier

- Le conseil de la flotte vous attends, mon frère. Annonça Maar

- Je n’en ai pas été informé. Dit moi jeune guerrier, une session exceptionnelle ? Demanda Khor, intrigué par cette nouvelle

- Il y’a eu un schisme au seins de l’alliance. Un Zealot de haut rang a fait sécession avec l’hégé…

- La flotte compte prendre contact avec lui ? Coupa Khor

- Vous ne comprenez pas. Des failles on été repérées dans le sous-espace. Une flotte approche de notre localisation, sa flotte. »

Surpris par cette nouvelle, le guerrier passa son armure rapidement mais dignement. Accrocha ces armes et entama une course effrénée a travers les couloirs de son croiseur. Une flotte, peut-être allaient-ils devoir encore une fois fuir. Encore une fois, combattre le sang de son sang. Il eu un court instant l’espoir que l’arrivée de la flotte soit de bon augure. Mais dans leurs positions, il ne pouvaient se permettre aucun doute.

Le conseil, attendait.
Ils allaient devoir prendre une décision.
Ils allaient devoir décider du futur de cette flotte.
De sa survie, ou de sa mort.