Acta non verba ...

Le détachement qui partait du Croiseur était immense,des dizaines de Phantoms et de Seraphs,on n'eut dit que les Chefs hérétiques eux mêmes étaient escortés à l’échafaud. Dans le Phantom qui était au centre ,Van' Rashakee restait avec quatre autre élites à l’affût d'une éventuelle tentative désespéré de leurs prisonniers qui siégeaient à l'arrière du transporteur. Chacun enfermés dans un tube de plasma ,poings liés ,ils poussaient par instants des gémissements d'inconfort . Les colonnes de lumières luisaient dans la pénombre de la zone de transport, un bourdonnement emplissait le silence pesant qui régnait dans le vaisseau. Les Hérétiques restaient calme ,sûrement bien trop mais cela suffisait au vétéran à s'assoupir un temps. Lorsqu'il rouvrit les yeux ,les Phatoms avaient grandement ralentis. Un son singulier fit comprendre à l'élite que les transports venaient de passer d'une atmosphère vide à une comportant de l'oxygène. Les écoutilles s'ouvrirent lentement laissant aux alors embarqués un panorama imprenable sur la Sainte d'entre les Saintes, La Ville , le pilier de l'Hégémonie : Grande Bonté.
La carapace protectrice de la ville étaient d'un mauves profonds et foncés et les lumières aussi éphémères que nombreuses provenant de la ville trahissaient un calme religieux. En apparence ,la Sainte semblait tourner à un régime plus lent mais la descentes progressive des transports relevait une activité à son zénith. Les véhicules à plasma laissaient des traînés bleutées hypnotisantes.
Le souvenir des morts de cette opération , la fatigue et les remords se mêlaient et remuait l'Elite de l'intérieur.
Le transport fit enfin halte pour déposer les prisonniers dans leurs « nouvelle maison ». L'écoutille se plaçât dans le prolongement du ponton du bâtiment d'incarcération. Les tubes relâchèrent leurs étreintes et les Hérétiques sous la garde de nouveaux élites provenant du bâtiment descendaient du Phantom. L’ultra restait dans le transporteur car il ne s’arrêtait pas ici . A se moment précis un Hérétique par un mouvement vif et inattendu échappât à ses gardiens et se dirigeât vers le bord du ponton. Ses frères regardaient avec insistance et saluaient le geste qu'il avait déjà comprit.
L'évadé se retournât et cerné par des gardiens prit la parole :

-Vous savez , je ne suis pas bête ,je sais ce qu'il va nous arriver mais je sais aussi que je suis trop faible pour résister à la torture ,je tiendrait pas le choc ,la douleur. Alors je préfère mourir ainsi , j'ai confiance en vous mes frères.

L'Ultra prit par une montée d'adrénaline ,descendit du transport d'un bond et se dirigeât vers le suicidaire. Il le regardât dans les yeux et prit à son tour la parole :

-Pourquoi faire cela ? Dis ce que tu sais ,faites en tous de même et vous aurez la vie sauve et peut être même un jour serez vous relâché et libre ! Renonce à la mort et regagne ton honneur !

L’hérétique le dévisageât du regards et dit :

-Tu es bien bercé d'illusions mon ami, pourtant motif qui est sur tout casque montre que tu as fait Harvest. Alors pourquoi refuse tu la réalité ,tu l'as vu en face ! Je le sais car j'ai aussi combattu dans ces terres ravageaient par la guerre. Ouvre les yeux , aucun Salut ne m'attend si j’avoue. Je serai exécuté rien de plus. Mais voilà qui est étrange , une spirale pourpre aux cotés droits et réguliers ,voilà qui ne laisse aucun doute …

L’hérétique prononçât une dernière phrase que personne ne comprit avant de se jeter dans le vide ,les gardiens ne tentèrent rien ,il était déjà trop tard. L'Ultra reprit le chemin du transport sans attendre ,toujours que plus tourmentait de l'intérieur. Qu'avait il put bien dire ? Il connaissait cette sonorité ,cette tournure de phrase .
Le Phantom décollât et les prisonniers partirent en enfer. Le transport prit toujours que plus d'altitude avant de disparaître en un point noir et vague qui se découpait dans la lumière de Vaisseau sacré.

Le transport se posât dans une autre aile du complexe militaire de la ville. Ce bâtiment comprenait tous les corps de métiers de la Grande Armée. Des couloirs interminables et d'immenses salles voûtées se succédaient . La porte principale était au bout d'un immense ponton ,surplombant le vide. De grands piliers finement sculptés et ciselés étaient placés de chaque cotés à intervalle régulier. Une grande activité régnait. Sur cette avancée , une vingtaine de transports pouvaient se décharger en même temps. Une langue dorée ornée le sol, cette dernière était composée de vastes dalles d'un métal précieux et doré. Les races de l'Hégémonie étaient toutes là ,du petit grognard au virevoltant drone. Tous couraient et marchaient dans des sens différents, pressé par le temps.

En sortant du Phantom ,Rashakee prit conscience qu'il devait bien être le seul à prendre son temps, il allait d'un pas léger et empreint de remords. La mort de ses troupes lui restait encore sur la conscience. De temps à autre ,dans les longs couloirs ou sur le ponton on pouvait apercevoir des Elites vêtus d'or et escorté par des gardes d'honneur, ces cohortes marchaient à pas rapide et les gens s'écartaient pour laisser passer . L'Ultra qui avait alors stoppé sa marche sans s'en rendre compte reprit sa route vers le hall.

L'endroit était fabuleux , une imitation quasi parfaite de l'architecture Forrunner plongée la salle dans une lumière douce et bienveillante. Le hall était un demi-cercle et de longues colonnades formaient un couloir central. Le lieu était très ouvert et le plafond très haut, des végétaux envahissants finissaient de rendre le lieu magnifique. Des lumières bleutées donnait la perspective d'un ciel radieux. Jamais Van'Rashakee n'était venu ici ,le bâtiment était neuf de quelques mois. Et tout entier , ce dernier était ainsi. Cette bâtis sombre et mauve de l'extérieur renfermait un havre de paix.

Marchant le long des colonnes et traversant les couloirs ,le vétéran dut prendre quelques ascenseurs et se perdre plus d'une fois avant de trouver l'endroit où il devait se rendre. Une immense antichambre précédait le « lieu ». Le calme était plus marqué ici et seul quelques messagers passaient par-ci par là. Van' ,après un moment d'hésitation prit son courage à deux mains et franchit finalement la haute et étroite porte. Sa configuration était originale. Elle s'ouvrait en trois temps : une barre centrale et verticale s'ôtait premièrement. Ensuite la porte s'ouvrait en deux parties ou pour finir deux autres portes s'ouvraient en arc de cercle.

La salle était époustouflante. Un immense rectangle dans lequel une mezzanine géante soutenue par des chaînes colossales et ouvragées flottée dans le vide. Un bassin en contrebas donné l'impression que la pièce volée dans un néant sombre et tumultueux. Dans centaines d'élites s'y trouvaient. Le calme extérieur n’était qu'une façade ,comme beaucoup de choses sur Grande Bonté.
Des hauts gradés et des Conseillers parlaient tous en groupe de trois ou quatre offrant une fond sonore puissant. La langue Sangheilli raisonnée entre les hauts murs et retombée dégoulinante dans le bassin de jais.
La mezzanine se redressée à son extrémité en une salle visiblement à part. La bleu des lumière contrasté avec le bassin noir et n’éblouissait que plus l’Ultra. Les regards ne se détournaient même pas devant la présence d'un être si faible et peu gradé. Les groupes arrêtaient à la limite de converser quand l'Ultra passait. Les toges immaculées et les armures dorées gravitaient autour d'un pilier central. Une œuvre d'art abstraite provenant d'un bâtiment Humain, une sorte de trophée de guerre. Les pas lourds du vétéran se murent en pas de velours tel la honte le prenait. Il n'était rien et les « autochtones » lui faisaient bien sentir mais qu'importe ,lui avait rendez vous dans la grande salle au fond de la pièce.. Pour l'occasion il avait revêtit son armure de parade : blanche et horriblement neuve.
Le lieu était étrangement vide de tout odeur,une atmosphère presque aseptisée. Une impression d’hôpital. Sa marche était lente et régulière. Le bruit presque imprescriptible de ses pas raisonnait dans son thorax. Il fut vite devant la porte de la salle du fond. Un ouvrage doré et blanc à en brûler les yeux. Un excès de luxe pouvait être déjà ressentit juste à l'approche de la porte.

Citation :

Une voix puissante s'éleva de derrière la porte.

<< Et bien, Vann'Rashakee, nous t'attendons. Entre. >>

Il avait un rapport à faire, des informations à délivrer. Même si il n'en saisissait peut être pas lui même le sens, eux pourraient sûrement en tirer des conclusions intéressantes.

Luxe ... Voilà ce qu'était cet endroit. Un amas incommensurable de luxe. Pierres , métaux , nourriture , textiles. La salle rayonnait d'une lumière puissante. Un reflet flamboyant de luxure. Une immense table se dressait au milieu de la pièce. La zone était certes crée dans le but de détendre les gradés mais la richesse de la pièce frisée l'abus. De toute part , les lumières écrasaient sur les victuailles et les matières précieuses un puissant rayon. Les murs mauves ici ,saignaient de richesse.

A un bout du buffet se trouvait trois élites vêtus de luxueuses toges. Ils discutaient à voix basse et l'entrée de l'Ultra stoppât net leur conversation. Ils portaient sur ce dernier un regard vide de tout sentiment mais remplis de sous-entendus.

-Approche,dit le premier élite. N'est crainte guerrier.

D'un pas lent mais enfin assuré , Van' avançât et se plantât à l'autre bout de la table d'où les élites pouvaient le voir tout entier sans avoir à fournir trop d'efforts. Sans introduction l'un d'entre eux commençât à s'adresser à l'Ultra. Il allait devoir faire son rapport devant le Conseil, il n'y aurait sûrement pas les Hiérarques mais les Conseillers attendaient avec impatient le récit de l'opération .

Mais la suite troublât le vétéran :

-Tu fais ton rapport soldat , voilà tout ... mais comme tu le sais , personne n'est mort, personne. L'opération est un succès total bien sûr.

Van' n'eut pas le temps d'ouvrir sa mâchoire et de prononcer un mot que le troisième élite prit soudainement la parole.

-Nous sommes bien d'accord, nous avons tous lu le même rapport holographique. Est-ce clair vermine ?

Les yeux de celui-ci étaient les pires, les autres luisaient seulement d'un profond mépris mêlée à l'opportunisme . Mais là c'était simplement le mal : opportunisme ,mépris , avarice . Un esprit vil et machiavélique brûlait derrière ses yeux. Le groupe continuait à manger sans réellement prêter attention à l'intrus malgré la règle de courtoisie. La viande se broyée dans la gueule de ces monstres et le suc de la mixture dégouliné sur les mâchoires acérées.

Au bout d'un moment, alors Van' restait droit , attendant l'ordre de partir le deuxième élite prit à son tour la parole. Il parlait avec une voix tranchante qui pénétrée la chair et les os , l'esprit et l'âme.

-Fais attention à toi petit ... Ne pense pas un instant à tenter l'impossible devant le Conseil. Le parasite n'existe plus ... Il n'a donc pas put intervenir dans la mission ... Grande Bonté est remplie de fantômes ... d'être aux talents très grand. Plus précisément un au camouflage quasiment in-détectable ... il serait bête que tu es à faire sa rencontre.

Il lui avait glacé le sang. Son cœur était pétrifié par l'aura de peur que rejetait ce dernier. Il reçut l'ordre de les laisser , si il devait passer devant le Conseil on le préviendrait à l'avance , le groupe devait juger si il était bon de le faire passer devant une entité aussi puissante et noble.
Il repartit par la grande porte et quittât finalement ce « coin de détente » pour retrouver la douce et apaisante activité du bâtiment. Là , les drones virevoltaient toujours et les élites allaient toujours d'un pas lent.

Son rapport ? Quel rapport ? Il avait reçu des ordres … rien de plus. Il n'existait sûrement déjà plus dans la mémoire de ces monstres. Il prit soudain conscience et pendant un court instant qu'il n'était qu'un pion. Mais comment ces gens connaissaient les détails de l'opération après tout ? Le parasite ! L'embuscade ! Aucun rapport n'avait été fait ! Les communications étaient coupées ! Le groupe perdu ! … Un sentiment puissant prit au tripes Van' , ce sentiment puissant qui vous enlace avant de vous étouffer le cœur ,ce sentiment qui nous envahit lorsqu'on comprend que l'on n'est que de la chair à canon ...