Chapitre I : La planète des glaces
[0200 HEURES, 05 FEVRIER 2531 (CALENDRIER MILITAIRE) / SYSTEME HD40307, PONT CENTRAL DE L'UNSC Pélops]
La porte principale du pont central du Pélops s'ouvrit en un chuintement. Laissant passer William, impressionnant dans son armure SPI, bien que cette dernière fût moins imposante que la Mjolnir.
Le Spartan s'avança rapidement vers le Capitaine Brody qui se tenait debout au milieu de la passerelle en contemplant l'étendue infinie de l'espace. Will' se mit rapidement au garde-à-vous et le Capitaine se tourna vers lui, commençant rapidement à parler :
"Repos Spartan. Je vous ai ordonné de venir me rejoindre sans donner d'explications, ceci est très impoli de ma part et permettez-moi de vous présentez mes excuses, mais j'avais une bonne raison. Suivez-moi."
Le petit homme qu'il était se dirigea d'un pas malhabile vers une console holographique et appuya sur une série de touches, faisant apparaître en trois dimensions une représentation flottante d'un destroyer covenant. William se raidit brusquement en aperçevant la nature de cet hologramme. Sans remarquer le brusque changement d'attitude du Spartan, Brody continua :
"Ceci, est un Destroyer extra-terrestre." Will' réprima un vif hochement de tête, il savait ce que c'était. Il se contenta plutôt de laisser le Capitaine parler. "Nous en avons repérés un aux abords du système, probablement en patrouille. Malheureusement, notre vaisseau ne fait pas le poids contre un ennemi comme celui-ci, et cerise sur le gâteau, il nous a vus."
Il éteignit la console et se tourna vers le super-soldat, reprenant après un soupir :
"Il sera sur nous dans une dizaine de minutes. Nous n'avons pas le temps de préparer un Pélican pour vous débarquer sur Coral. Je sais que vous et votre équipe avez une mission sur cette planète. Par contre, nous avons en réserve de vieux modules de largages. Préparez-vous, vous et votre équipe à faire un joli saut.
Quant à moi, j'irais chercher des renforts pour vaincre les Covenants. J'enverrais un Pélican vous récupérez dès que vous aurez accompli votre mission et que le Destroyer sera détruit. Bonne chance, Sergent."
Le Spartan-III hocha la tête et se dirigea à pas rapides vers les quartiers où était réuni son groupe. En quelques minutes, il l'avait rejoint et leur avait expliqué la situation et maintenant, William, Matt et Amy, leurs armures blanches constratants étrangement avec les parois grises du vaisseaux, se dirigeaient en courant vers l'armurerie du vaisseau :
"William, tu es sûr que les modules soient une bonne idée ? Nous sommes assez éloignés de la planète et ces engins sont bons pour la casse."
"On a pas le choix ! Tu voudrais annuler la mission ou te faire descendre par les canons à impulsions du Destroyer ? Personnellement, je préfère les modules."
"..."
"Ah, laisse tomber Amy. Quand Will' décide quelque chose, rien ne peut l'arrêter ! Héhé..."
Ni Amy ni William ne répondirent. Se jetant des coups d'oeils discrets. L'un était outré que sa coéquipière conteste son choix, l'autre, surprise de la violence dont son chef avait fait preuve.
Ils arrivèrent dans l'armurerie, mettant fin à ces disputes inutiles. Les Spartans s'équipèrent rapidement. William prit quatres grenades à fragmentation, un fusil de combat, un magnum et des charges explosives. Amy fit de même, mais abandonnant les charges pour un kit de soin tandis que Matt s'encombrait de grenades incendiaires, d'un lance-roquette et d'un fusil à pompe.
Leur équipement prêt, ils s'orientèrent vers les modules de largage, tandis que le Capitaine Brody leur disait :
"Le Destroyer s'approche Spartans. Largage dans deux minutes."
Heureusement, ils atteignirent les modules sans encombre et, après avoir positionné leurs armes à l'intérieur, ils se glissèrent à l'intérieur et fermèrent hermétiquement le "tombeau métallique".
En attendant le largage, un silence pesant s'était installé. Voyant bien que sa véhémence en était la cause, il s'empressa de démarrer un canal privé avec Amy.
"Hum... Euh... Excuse-moi pour tout à l'heure Amy, j'ai... réagis assez violemment... Ca devait être à cause du stress..."
"Ah... Oui... Oui sûrement."
Elle coupa la liaison COM. Bien sûr, elle n'était pas dupe. William avait seulement prononcé ces mots pour dissiper le malaise qui régnait dans l'équipe. Tandis que William se remettait en cause, elle se dit qu'il était en train de changer, pour un côté bien plus sombre.
"Largage dans 3... 2... 1..."
Avec un bruit sourd, les nacelles de lancement se décrochèrent une par une, tombant à une vitesse phénoménale vers la planète Coral. Tandis qu'une voix leur annonçait régulièrement la distance restante avant l'impact. William dit sur le canal général :
"Bonne chance à vous deux."
La voix annonça l'impact imminent, suivit immédiatement d'une alarme sonore. Ensuite, ce fut le noir.