Je me rappelle très bien de cet instant… ma mère était à côté de moi, ses deux petites mains me serrent très fort le bras gauche. Elle était vraiment forte. Arriver à simuler comme ça les pleurs, les larmes et les cris le tout dans un habit de cérémonie on ne peut plus conventionnelle, la robe préférée de mon père, et moi dans un costume italien des plus en vogue avec mes cheveux bruns coiffés n’importe comment, et là ce faux cercueil qui arrive lentement. Il n’y avait pas foule… Simplement les amis de la famille et quelques membres de celle-ci. J’avais tout juste vingt ans et le Service de Renseignement de la Navy était ici, des acteurs spécialement payé pour, sauf monsieur d’Auray qui avait vraiment crût à la mort de Pascal. La cérémonie falsifié se passe dans sa plus grande conformité, je me rappelle même qu’en sortant de l’église j’avais roulé une cigarette que j’avais fumé tout en pensant à l’avenir de l’entreprise qui n’était que passager.
J’avais les capitaux nécessaires pour acheter la Terre entière si j’en avais eu l’envie, alors vous vous doutiez bien, qu’en grand méfiant que je suis, j’ai pris des précautions au cas ou le Service de Renseignements de la navy aurait eu l’envie soudaine de me doubler ou de parfaire leur manipulation. En « enterrant »mon père je savais que sous peu je serais réquisitionner dans l’armée, un an ou peut-être moins. Je savais au moins que père était tranquille en Alaska à couler des jours heureux pendant que moi j’allais devoir payer les pots cassés. Mais je devais la vie à ces types… Le Syndrome Lok m’avait percuté de plein fouet quand j’avais cinq ou six ans, j’allais mourir et parce que mon père était de méche avec le gouvernement j’ai reçu l’autorisation de participer au projet ORION ou Spartan-I, faisant de moi le plus jeune Spartan-I… Et ma maladie qui était due à une mutation génétique ponctuelle à fait dévier les résultats, amenant du bon et du mauvais…
Je ne sais pas pourquoi j’écris tout ça. Personne ne le lira à pars moi. Je fais peut-être ça pour ne pas oublier toutes les horreurs que j’ai commises, pour ne pas oublier que à l’heure où j’écris ces lignes je n’ai plus aucune identité, je suis ce que l’on appelle un « Spectre » ou une « Ombre » dans le jargon des Services de Renseignements de la Navy, cela signifie qu’on est un agent sous protection, une sorte de Joker pour les affaires internes et externes, personne ou presque ne doit connaître notre identité, pas même les soldats.
Bref je me souviens de mes vingt ans… Je n’ai peut-être jamais mentionné ça à personne, mais j’ai eu un frère. Un petit frère que je n’ai pas sût protéger, il avait deux ans de moins que moi. On as passé toute notre jeunesse ensemble à Miami, on avait les même amis et les même fréquentations. Mais c’est justement vers nos vingt ans que tout à déraper… A dix-huit ans pour moi et lui seize… Les rues de Miami comme toujours sont remplies de personnes plus ou moins bienveillantes, et il c’était fait avoir… On lui avait tout simplement vendu du rêve. On lui avait promis voiture, argent, manoir, femmes lubriques, et surtout… La chose qui lui fallait le plus, un business pour se démarquer de l’affaire de Papa, le concurrencer sur touts les points. Alors, sans que je ne puisse m’en rendre compte il avait sombré dans un de ses groupuscules anti-gouvernementaux, un nom pompeux pour cacher celui de « gang ». Drogue, arme, femmes… Voilà… Mais un matin, alors que je sors une de voiture de mon choix parmi les nombreuses du garage familiale, une fusillade eut lieu juste devant moi, opposant force de l’ordre et groupe rebelle armé… Ils avaient tenté de braquer une banque, comme ça… Sauf que cela à dégénéré, les rebelles ont fait feux et la Police à riposter avec des unités d’interventions spécialisés, abatant uns à uns les rebelles.
Et là… c’est en voyant dans le reflet d’une vitre un visage familier que je sors de la voiture sans même l’arrêter, je cours si lentement… trop lentement, une première détonation du fusil à pompe qui envoi un éventail de projectiles, puis un autre coup plus silencieux qui viens faire chuter le policier sous mes yeux, je tente désespérément de franchir le cordon de sécurité… Je me retrouve le nez contre le sol avant qu’une autre détonation ne partent et fais cette fois mouche, abatant mon unique frère. J’hurle, je me débat et parviens finalement à sortir de l’emprise de mon adversaire pour aller au chevet de mon frère mourant. Ses derniers mots furent.
« Dis pardon à papa s’il te plaît Daru… »
Sur le sol, je fixe la douille meurtrière, il y était inscrit un nom…
« Kol »