Game of thrones [ Prélude de l'Aube Crepusculaire, partie 2 ]

Je quittais le conseil assez... Stupéfait.

Le coup d'éclat qu'avait provoqué Alik 'Azuri était assez impressionnant. Il avait prouvé, ne serait-ce que par les quelques exécutions de conseillers, que ceux-ci n'étaient pas forcément de vrais guerriers, et que l'hérésie était elle aussi bien ancrée dans notre société moderne. Il était devenu un ami au fur et à mesure des entraînements à l'épée et j'avais du mal à le considérer comme traître. En quittant le conseil, je m'étais empressé de récupérer mon arme. C'était stupide, étant donné que je n'avais rien à me reprocher mais étrangement, je sentais que quelque chose de mauvais se tramait sur Grande-Bonté, et que bientôt cela s'étendrait à nos colonies... Cette atmosphère était pesante, car la guerre qui nous opposait à nos frères rendait nos autres ennemis plus forts. D'un autre côté, nous ne pouvions les laisser salir notre honneur ainsi.

Je marchais, mais mes pensées étaient ailleurs, et je manqua de renverser un pauvre grognard qui tentait juste de rentrer dans ses quartiers. La petite boule déglutit en voyant mon casque mais fut soulagée quand elle me vit partir et continuer ma route comme s'il n'y avait rien eu. Elle ne méritait d'ailleurs pas qu'on s'intéresse à elle...

Depuis que les prophètes avaient évoqué une nouvelle campagne militaire contre les humains, les choses s'étaient empirés au sein de l'hégémonie et les parias n'avaient jamais été aussi influent. Il y a quelques cycles, aucun d'eux n'aurait oser s'en prendre à Servitude... Chose révolue maintenant qu'ils s'étaient écraser contre nos défenses.
Je tournais à un coin de couloir, et apercevais une ombre en égorger une autre avant de disparaître. la Légion de l'Ombre était toujours active, mais semblait bien plus féroce qu'avant. Comme si sa dissolution officielle n'avait fait que lui donner carte blanche pour ses opérations, ne passant plus par le biais de supérieurs soucieux de leurs intérêts. J'observais la victime de cet assassinat, un jeune élite, du nom de Idra 'irakee. je l'avais croisé au cours d'un lointain entrainement à l'épée. Il était de grade Ultra, et allait bientôt être affecté aux forces spéciales. Visiblement, il avait dut flirter un peu trop avec nos ennemis, pour en arriver à se faire abattre comme un humain, dans les couloirs de Grande-Bonté...

J'arrivais finalement dans mes quartiers, et passais la porte à double ouverture. Une fois à l'intérieur, j'enlevais mon heaume et le posais contre son support.

- Ne jamais se sentir en sécurité est la base lorsque l'on joue au jeu dangereux de la politique...

Me tournant, je put voir un camouflage se désactiver et une silhouette se dessiner, cette ombre qui se tenait devant moi, c'était Alik 'Azuri le Sangheili le plus recherché de Grande-Bonté...

Alik fixait impassible une quelconque réaction du conseiller, avant de finalement se résigner lorsque celui-ci frôla le pommeau de son arme.

- Ne faîtes pas l'imbécile, vous savez que si vous activez votre arme contre moi, le sang d'un autre conseiller coulera dans Grande-Bonté... Je ne suis pas là pour vous tuer, mais pour parler.

Vor se détendit et marcha tranquillement dans ses quartiers, se servant un breuvage aux teintes rougeâtres qu'il avala d'une traite.

- Que venez-vous faire ici Alik? Je pense que vous ne devez plus me donner de cours maintenant. Imaginez, se faire entraîner par un recherché... Je tiens à ma tête moi, et à préserver mon honneur.
- Mon clan a voulu préserver son honneur, il est aujourd'hui éteint.

Le conseiller le regarda de façon perplexe. Nul doute que si Alik faisait un mouvement brusque, il activerait son arme et tenterait quelque chose de stupide, mais il n'en serait rien, car il n'y avait pas d'intentions belliqueuses venant de l'ex-généralissime.

- Il va se passer des choses très importantes bientôt mon frère. Et je suis venu vous prévenir. Le jeu de la politique qui va en découler est bien plus compliqué que ce que vous avez vu jusque là. Cette fois, c'est les assassins qui rentreront en jeu, et quand la mort se mêle à la politique, ce n'est jamais bon pour les politiciens justement. Jouez vos cartes habilement, et méfiez-vous de n'importe qui.
- Je ferais bien de me méfier de vous alors. Votre nom est placardé partout dans la cité!

Alik souffla longuement, replaçant l'une des sangles de son armure.

- Si je n'étais pas votre allié, vous seriez en train de gémir dans votre sang. Non, je remplis juste mon rôle. Je protège mon nid des insectes qui le dégrade. J'espère que vous comprenez mes mots. Vous avez accès au conseil, c'est pourquoi j'espère que vous continuerez à m'envoyer les rapports, mais cette fois, incluez bien les noms des conseillers qui se sont exprimés. Cela ne peut-être que bénéfique. Si vous faites cela, je m'assurerais qu'il ne vous arrive rien.
- En quoi ces informations vous sont-elles utiles ?
- Vous n'en saurez rien. Vous tenez à votre tête ? Si oui, il vaut mieux que je ne vous dise rien. Les murs ont des oreilles, et les plantes des yeux. Sachez modérer vos paroles et analyser les gens avec qui vous vous déplacer. Le conseil est encore pleins de vermines, même s'il n'en paraît rien. Les morts vont être légions très bientôt, j'espère que vous n'en ferez pas partie. Vous connaissez l'informateur habituel.

N'attendant pas de réponses, il se dirigea vers la porte et commença à activer le mécanisme alors que son camouflage s'activait progressivement.

- Comment vous croire ? Quelle preuve me donnez-vous ?
- Vous êtes en vie, c'est une preuve suffisante.

Alors que les portes bougeaient, il disparut à nouveau.